A peine posé le pied à Huaraz, on comprend pourquoi la région d’Ancash, dont Huaraz est la ville principale, a mérité son surnom de Chamonix des Alpes, parfaitement situé au cœur des Andes, entre la Cordillère Blanche et la Cordillère Noire.
L’un des plus beaux treks qui vous attend dans cette région est celui de la Laguna 69, perchée à 4600 m d’altitude. La Laguna 69 en quelques chiffres : 700 mètres de dénivelé, 6h de marche aller-retour, 3 litres d’eau indispensables pour le trajet, un départ à 5h30 pour profiter de la journée, 35 soles + 10 soles d’entrée au Parc Huascaran (environ 12 € seulement) pour cette merveille de la nature…
Les 2 premières heures de trajet dans le bus jusqu’au petit village de Yungay sont en fait l’occasion de prolonger la nuit pour la plupart des trekkeurs. Une fois arrivés sur le chemin de montagne, les secousses se chargeront de les réveiller en douceur.
Notez qu’il sera fortement recommandé de ne pas se faire un Tikka Masala au Chilli Heaven la veille pour tout ce qui est troubles intestinaux dans le bus.
Après 1h de trajet où l’on se dit qu’une roue peut se détacher à tout instant au vu de l’état de la route, ceux qui avaient réussi à se rendormir seront réveillés par les exclamations des autres passagers devant la vue de la Laguna Llanganuco. Première étape avant le début de l’ascension (ou presque), elle donne une première idée de ce qui nous attend au sommet. La couleur, les nuances de bleu qui se détachent de ce lac naturel et des montagnes qui l’entourent est particulièrement bluffant.
Nous voilà arrivés au point de départ. Crème solaire étalée, lunettes de soleil sur le nez, polaire sur le dos, nous voilà parés. Début du trek à 3900m, où il commence en douceur pour lentement monter en puissance. La bouteille de 2,5 l. d’eau pèse dans le sac mais s’avère vite très utile pour s’hydrater et supporter l’altitude comme notre guide nous l’explique bien.
Le premier pallier franchi sous un soleil ardent – nous tomberons la polaire au bout de 5 minutes de marche -, dernière petite escalade et l’illusion que le sommet est à portée de main, on passe la tête et la lande apparaît… Dommage… puis une autre jolie ascension… Cela fait 1h30-2h que l’on grimpe et les condors volent en cercle au-dessus de nos têtes, lorgnant le premier signe de faiblesse d’un randonneur. Que nenni. No pasaran.
Un dernier effort, une dernière flexion de tendon, on pousse sur les jambes, sur les bâtons (pour ceux qui en ont) et la fameuse Laguna apparaît sous nos yeux ébahis. Une lagune aux eaux turquoises surplombée d’un glacier duquel coule sans discontinuer une eau pure et limpide. On tire le repas du sac, se pose au bord de l’eau et on se régale !
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