De Puno à Cusco, par Danielle et Louis

Samedi 12 octobre

Nous continuons vers Sicuani, avec un passage non asphalté, à travers des bois d’eucalyptus et diverses cultures. Nous apprécions de retrouver quelques paysages de verdure.

Nous arrivons à Cuzco et traversons le centre sans trop de circulation. Grâce aux indications d’autres voyageurs nous nous rendons au camping Quinta Lala sans suivre le GPS (qui amène à une rue terminant en escalier).

Nous y retrouvons plusieurs équipages français déjà rencontrés : la famille Syselema, Laurent, Julie et leurs enfants, les 4 Grains de Sel et 2 nouveaux Audrey, Gaël et Jules, Toulousains, Pierre, Virginie, Théo et Vatéa, Aveyronnais. Nous serons rejoints par les 4 Mouss, tourdumondistes, déjà vus au Chili.

Dimanche 13 au mercredi 16

Il fait orage dès l’aube et il pleut toute la matinée. L’après-midi s’annonce mitigée, nous restons donc au camping.
Les jours suivants, nous allons visiter Cuzco, ville de 350.000 habitants, parmi les plus touristiques au monde. L’abondance de ruines, de musées et d’églises, ses rues pavées abruptes et sinueuses ne l’empêche pas d’être très agréablement animée.

La Plaza de Armas appelée Huacaypata à l’époque Inca, entourée d’arcades coloniales est le cœur de la cité. Quelques marches amènent à la cathédrale dont la construction dura plus d’un siècle. L’édifice forme un tout avec l’Iglesia del Triunfo et l’Iglesia de Jesus Maria.

Toujours sur la même place, l’Iglesia de la Compañia de Jesus.

Nous visitons le Musée Inka, très intéressant, mais les photos ne sont pas autorisées.

Nous passons également 3 heures chez le dentiste.

Jeudi 17

En début d’après-midi nous quittons le camping et nos compatriotes. Nous roulons une trentaine de kilomètres et Louis n’est pas bien, fiévreux il a très mal à la gorge et à la tête en plus du problème dentaire pour lequel il est sous antibiotiques. Nous nous posons à Chinchero, petit village typique que les Incas considéraient comme le lieu de naissance de l’arc-en-ciel.

Le malade va au lit, de toute façon un orage éclate, la grêle et la pluie ne donnent pas envie de sortir.

Vendredi 18

Nous visitons Chinchero, son église coloniale, ses rues occupées par des hébergements, des restos et ateliers d’artisanat. Nous jetons un œil sur les ruines en terrasse et reprenons la route de la Vallée Sacrée.

Un mirador surplombe le Rio Urubamba et nous apercevons les villages d’Huayllabamba et de Yucay. La route est très bonne et les paysages nous comblent.

 

Par une piste de plus en plus étroite et pentue nous arrivons aux Salineras, un site extraordinaire. Environ 4000 puits salants servent depuis l’époque inca, alimentés par un cours d’eau très salée provenant d’une source chaude. Après évaporation le sel est récolté une fois par mois.

Nous pouvons circuler le long des puits et le spectacle est époustouflant.

Quelques kilomètres plus loin à Moray, nous admirons les terrasses en amphithéâtre, encore un site exceptionnel pour son ingéniosité. Les Incas auraient utilisé les différents niveaux de terrasses taillés dans cette vaste cuvette d’argile dont chaque palier semble bénéficier d’un microclimat, comme un laboratoire permettant de développer chaque culture de façon optimale.

Nous parcourons une vingtaine de kilomètres par une piste correcte entourée de beaux panoramas et arrivons à Ollantaytambo. Dominé par les importantes ruines d’une forteresse qui servait à surveiller le chemin du Machu Pichu, le village avec ses ruelles pavées a préservé l’urbanisme inca depuis le XIIIème.

C’est ici que les conquistadors ont perdu une bataille, assaillis de flèches, de lances et de rochers jetés depuis le haut des terrasses, les empêchant de grimper jusqu’à la forteresse. Les Incas ont ensuite inondé la plaine grâce à leur ingénieux système d’irrigation obligeant les Espagnols à battre en retraite. La victoire fut de courte durée, les troupes espagnoles aidées d’une cavalerie beaucoup plus importante obligèrent Manco Inca à se réfugier en pleine jungle.

Ce site avait autant d’importance sur le plan religieux que militaire, un temple cérémoniel se trouve au sommet.

Nous passons la nuit sur le parking des bus.

Samedi 19

Nous parcourons 141 km par une belle route sinueuse qui passe par le col « Abra Malaga » à 4330m qui sépare Ollantaytambo du Bassin Amazonien.

Le soleil nous accompagne durant presque toute la montée, seuls les derniers lacets sont dans une brume légère. Côté descente, le brouillard épais nous prive de vues spectaculaires sur les sommets enneigés et les pentes vertigineuses sur la vallée où la végétation tropicale est de plus en plus fournie.

Plus bas, le ciel reste voilé mais la brume se dissipe. Nous déjeunons près d’Alfamyo et quittons l’asphalte à Santa Maria (1200m). La piste tortueuse et étroite par endroits serpente à flanc de montagne toujours à travers une végétation amazonienne, nous sommes ébahis devant la beauté des paysages.

A Santa Teresa, nous nous installons au camping Inka Tour, aux équipements sommaires, mais à l’accueil très chaleureux de Genaro.

Dimanche 20 et lundi 21

Nous sommes rejoints par les 4 Mouss et la famille Aveyronnaise. Après déjeuner nous allons en minibus jusqu’à Hidroelectrica, fin de la piste. Nous continuons à pied en longeant la voie ferrée jusqu’à Aguas Calientes, 11 kilomètres parcourus tranquillement mais vaillamment pour les enfants.

A l’arrivée, nous cherchons un hébergement et Virginie très bonne négociatrice nous dégote un petit hôtel correct à bon prix

Après l’achat des billets de bus et d’entrée au site, nous dînons ensemble au resto. Comme en Bolivie les soupes sont très bonnes et copieuses mais la spécialité culinaire de la région est le cuy ou cochon d’inde. Nous n’avons pas l’intention de goûter à ce plat andin très prisé lors des repas du dimanche ou des jours de fêtes. Ils sont servis avec la tête, le plus souvent rôtis.

De nombreuses maisons élèvent les cochons d’inde qui circulent dans la cuisine et sont nourris de restes, se reproduisent rapidement et occupent peu d’espace.

Le lendemain, nous nous levons très tôt en espérant prendre le premier bus à 5h30. Pari gagné, nous sommes dans la première fournée à débarquer sur le site.

Le Machupichu, site archéologique le plus célèbre du continent jouit d’une splendide situation. Inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1983, il figure parmi les sept nouvelles merveilles du monde depuis 2007 (vote non officiel).

Les conquistadors ignoraient l’existence de ce site haut perché qui a gardé une atmosphère mystérieuse. Le 9ème empereur inca serait à l’origine de cette construction (XVème siècle) qui pourrait être une résidence secondaire de souverains entourée d’une cour, d’un village où vivaient environ 1800 personnes. Le conservateur du site affirme qu’il s’agissait d’une ville et d’un centre politique, religieux et administratif servant aux échanges commerciaux entre les régions de l’Amazonie et de la Cordillère. Ils abandonnèrent le site après la chute de Cusco sans doute par crainte d’une attaque.

Oublié pendant plusieurs siècles, ce n’est qu’en 1911 qu’un archéologue américain découvre le Machupichu enseveli sous la végétation. Étonnamment cette cité était habitée par un couple d’indiens cultivant les terrasses.

La brume matinale enveloppe les sommets environnants et nous découvrons les ruines après l’ascension d’environ une heure qui mène à la Porte du Soleil. C’est cette colline appelée Machupichu (vieux sommet) qui a donné son nom au site.

Petit à petit le ciel se dégage et nous sommes tous en admiration face au point de vue sur les imposantes ruines de la cité. Nous restons un certain temps le regard plongeant vers ce lieu enchanteur. « Je croyais que les maisons étaient plus solides » nous déclare Gabin, 5 ans. Les appareils photos ne chôment pas.

Nous redescendons et nous dirigeons vers la hutte du Gardien du Rocher funéraire. Une jolie promenade qui passe au sommet des terrasses et suit un étroit sentier à pic jusqu’au pont inca devenu inaccessible depuis la chute mortelle d’un visiteur il y a quelques années. De là, nous profitons de la vue sur la vallée.

Nous nous accordons une pause pique-nique et un moment de répit pour nos jambes.

Le ciel se couvre lorsque nous rentrons dans la cité et quelques gouttes nous obligent à sortir nos tenues de pluie, puis plus rien.

Nous atteignons la place centrale lorsqu’un orage éclate. Les éclairs et les coups de tonnerre amplifiés par les montagnes sont impressionnants.

Sous une abondante averse, nous découvrons les différents édifices, le quartier des notables, des agriculteurs, le mirador, la partie réservée aux activités domestiques et artisanales.

Les murs très robustes étaient inclinés vers l’intérieur afin de résister aux tremblements de terre. Les fortes pluies tombant sur cette région étaient endiguées par un système de terrasses et d’écoulement d’eau encore efficace aujourd’hui, nous le constatons.

La pluie gâche la visite et nous abrégeons la fin, nous ne pouvons plus faire de photos. Nos chaussures et bas de pantalons sont trempés, nous avions envisagé de rentrer à pied mais préférons prendre le bus après une file d’attente de 55 minutes. Une douche bien chaude nous ravigote un peu ainsi qu’un bon repas. Nous passons une deuxième nuit à l’hôtel.


Caprice de la nature, un visage semble sculpté dans la falaise

Mardi 22

Nous effectuons le retour à pied jusqu’à Hidroelectrica à un bon rythme malgré une averse.

Le soleil nous attend un peu plus bas, nous revenons au camping en minibus. Lavage, séchage et rangement m’occupe le reste de l’après-midi pendant que Louis procède à un petit nettoyage de la chaudière.

Mercredi 23

Il fait beau, nous reprenons le chemin du retour avec Virginie et Pierre (les Aveyronnais) pendant que les 4mouss vont profiter d’un bain thermal. Comme à l’aller, nous admirons l’environnement qui nous fait oublier les cahots de la piste.
Il fait 35° lorsque nous nous arrêtons à l’entrée de Santa Maria, pour déjeuner près du fleuve.

C’est ici que nous retrouvons le confort de la route goudronnée à travers les bananiers et les plantations de cafés.

Nous aurons aussi une averse et quelques coups de tonnerre juste avant d’entamer la montée vers Abra Malaga. Nous apercevons les pics enneigés mais très vite les nuages les enveloppent, toutefois une meilleure visibilité nous permet d’apprécier le panorama. Après la chaleur suffocante de la plaine, nous sommes saisis par la fraîcheur en altitude.

Nous faisons étape à Ollantaytambo et bivouaquons à nouveau sur le parking des bus.

Jeudi 24

Nous avions l’intention de visiter les ruines mais la pluie et le brouillard nous découragent. Nous nous contentons d’un petit tour dans le village et en profitons pour y déjeuner. Après un passage au marché nous partons en direction de Pisac et y restons pour la nuit, sur un parking en dessous des ruines.

Vendredi 25 au dimanche 27

Nous arrivons à Cusco et passons en ville où nous sommes déroutés 4 fois, en raison d’une manif, puis 2 cortèges d’enterrement et un peu plus tard à nouveau par la manif. Nous arrivons au camping bien rempli et retrouvons les Akili vus au Chili, Françoise et Jacky originaires des Vosges et Annie et Jean-Pierre de St Lary.

L’après-midi, nous allons dans le centre pour prolonger notre assurance, chez la dentiste récupérer la facture qu’elle n’avait pas pu faire la semaine dernière et rentrons à l’heure du traditionnel pot des voyageurs. Nous nous réunissons tous dans les 35 mètres carrés de Françoise et Jacky…

Il pleut toute la nuit puis nous profitons d’une matinée ensoleillée suivie d’un nouvel orage avec averse de grêle.
La saison des pluies s’annonce précoce. Depuis que nous sommes dans ce secteur, nous n’avons eu que 2 ou 3 jours secs.

Merci à Danielle et Louis : http://www.autempspournous.com/

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