Amazonie Péruvienne et Chachapoyas, par Lulu et Lolo

Un grand merci à Lulu et Lolo pour leur récit :

Source : http://luluylolo.wordpress.com/

– A comme Amazone, bin oui, c`est de lui q’´il s´agit, il nous aura fait voguer sur environ 4500 bornes, et encore on l a pas descendu en entier ! Cela reste d ailleurs un grande discussion car pour certains il commence au Pérou, à la rencontre du Marañon et de l’Uyucali, alors qu’au Bresil, il entre au pays sous le nom de Solimoes et devient Amazone lorsqu’il rencontre le rio Negro vers Manaus.

– B pour Belem. Qui n´est en fait ni sur l Amazone, ni au bord de la mer mais sur le rio Para. C´est l´arrivée, ou le départ pour d´autres, la porte d´entrée du royaume de la jungle. Et le moins qu’on puisse dire, c´est qu’elle a du en voir du pirate ! A moitié grandiose, à moitié décrépie, elle est à l´image du reste de la zone, elle a l air endormie mais grouille de vie.

– C comme cocaine. seule voie de communication suffisament populaire, les bateaux chargent de tout et n importe quoi, et certains voyageurs se sentent d en faire autant. Résultat, des controles de partout – du côté bresilien – et des scenes de vie dignes de rick Hunter, avec la dope planquée dans la doublure de la valise et le flic qui teste le produit sur ses gencives… Enfin bref, les “tranfiquants” avaient surtout l´air de pauvres gars qui ne transportaient pas des kilos…

– D comme la lettre d.

– E comme encuentro dos aguas où quand les eaux blanches ( chargées de terre et jaunâtres ) rencontrent les eaux noires ( chargées en résidus de substances organiques et aux reflets rouges ). Vu qu´elles ne sont pas à la mëme température et n`ont pas la même vitesse, elles ne se mélangent pas tout de suite et continuent côte à côte sur plusieurs kilométres avant de vraiment se mélanger.

– F comme Forro, la musique du Nordeste du Bresil, populaire, vulgaire et ininterressante ( binaire quoi)… La musique du bateau. Le problème, c est qu’il n avaient qu’un seul CD, et 4 jours avec un CD 15 heures par jour, bin non, t aimes pas. Il parait qu’en fait, c est un truc traditionnel, typique… sauf que là, ils parlent de boisson ou font des reprises de Céline Dion ou lady gaga en portugais… allez tiens, rien que pour toi : https://www.youtube.com/watch?v=rvaJVsn4Bf0&feature=related

– G de glandage. Parce que passer son temps sur un bateau qui a beau avoir 3 étages mis qui en tout fait 100 mètres carrés, bin t’as vite fait de tourner en rond. Au choix : le bar, rester dans ton hamac ou regarder le paysage… bref du temps pour ” réfléchir”.

– H de hamac, notre fidèle compagnon et celui de tous les voyageurs. Donc environ 200 hamacs alignés, que dis-je, enchevêtrés sur un espace à peu près grand comme un terrain de basket. Difficile donc de ne pas avoir les pieds du voisin sur la gueule á un moment ou un autre, ou de mettre une baffe sans faire exprès á la mémé qui dort en dessous de toi… Une jungle de hamacs en fait, sauf que t as pas droit á la mchette pour aller aux toilettes.

– I comme Iquitos. La plus grande ville du monde qui n est pas accessible par la route. Reste l´avion ou alors, comme toutes les marchandises et les vaches 3 jours de bateau. Une ville difficile á décrire, un joyeux bordel quasiment sans voiture mais avec des milliers (peut être des millions!) de mototaxis dont le bourdonnement n`a rien à envier aux vuvuzuelas de la coupe du monde.

– J de jungle. De la jungle de partout, la forêt vierge, territoires des bêtes sauvages, des indiens avec des plumes, des arbres et des plantes magiques, des insectes vicieux, des piranhas et du fameux candiru, des anacondas, de l’ayahuasca, des shamans, des yanomamis, des chercheurs d’ or… brrr, j aimerais pas m’y perdre !

– K comme la lettre K…

– L comme lost, comme perdus dans la jungle mais pour de vrai ! A Iquitos, avec quelques camarades de route, on décide d ‘ aller voir une agence et de payer un guide pour nous emmener dans la jungle, histoire de justement ne pas se perdre. Le plan était d`aller camper dans la forêt, faire un feu pêcher des piranhas, façon boy scouts, sauf que lorsqu’on est parti chercher notre dîner, on a perdu notre chemin… On a donc du passer la nuit sous la flotte au milieu de nulle part et attendre que les moustiques eussent fini de nous dévorer pour reprendre et trouver le chemin. Pour la petite histoire, nous n’étions qu’à 5 minutes de marche de notre campement…. Heureusement qu’on avait un briquet pour faire du feu… et puis selon ce ” guide” nous n étions pas perdus, mais seulement – je cite: ” désorientés”. Bref, note pour plus tard : ne pas choisir un guide en fonction de son prix.

– M comme Manaus. Ville enorme comme posée au milieu de la jungle… près de 3 millions d habitants… des macdos et des carroufs, des shoppings, des gros 4×4 tout neufs, un opera…

– N de naufrage. La veille de notre dèpart d’ Iquitos, on apprend qu un des bateau qui fait normalement ce trajet a coulé au milieu de la nuit. Raison : trop chargé. Bilan : 100 morts environ 100 disparus. Quand tu vois la gueule des bateaux, ça étonne qu’à moitié. Quand tu restes á quai pendant 2 jours parce que “on attend un chargement très important” et que t as déjà eu du mal à trouver une place pour accrocher ton hamac, tu comprends ce qui compte vraiment et que t es une marchandise sur un bateau de marchandises.

– O comme oeuvre d’ art. Entre deux séances de lecture ou d’ennui, le macramé s’est révélé être un passe temps sympa, créatif et lucratif. La prochaine fois, le point de croix. On va voir si les saoulards s`enthousiasment autant.

– P comme paresseux, les super copains de Lulu.

Q comme dans ” Que de photos !” On a du en prendre environ 25 mille. des ciouchers de soleils, des arbres, des hamacs…

– R de riverains. Les habitants du long du fleuve qui viennent a la rencontre des bateau pour vendre des crevettes ou des fruits ou bien pour récolter ce lancent les passagers- en general des habits, mais parfois des biscuits ou des trucs dans le genre – leur chance de la semaine vendre quelque chose, parce l endroit ou ils vivent est bien joli mais quand même vachement isolé.

– S de Santarem et Alter do Chao pour être précis. Une halte salutaire de quelque jours entre 2 bateaux dans cet endroit tranquille, toujours au milieu de la forêt. A la saison sèche, Alter du chao ressemble à une plage des caraïbes, sable blanc et eaux claires, et une ambiance vraiment très relax. On vous le recommande d’ ailleurs.

– T comme dans triple frontière. Leticia en Colombie, Tabatinga au Brésil et Santa Rosa au Pérou. Zone de commerce au milieu du Fleuve. Cela pourrait être une seule et même ville, et finalement ce sont 3 pays différents. Petits business en tous genres et militaires de tous les côtés, ambiance garnison garantie ! On n a malheureusement pas eu la chance de rester le soir pour voir les tripots et autres règlements de comptes… too bad !

– V comme 21 jours. En tout, de Yurimaguas jusqu’á Belem, 21 jours de bateau, 5 bateaux différents… Toi le voyageur, si un jour tu t embarques pour ce voyage, ne le fait pas d une seule traite, conseil d ami! ou alors emporte avec toi une encyclopédie en 12 volumes et quelques friandises pour passer le temps…

– W comme la lettre w.

– X comme dans : ” vous regarderez bien une xième photo?”

– Y comme dans Yurimaguas. Là où tout a commencé. Pourtant ils te previennent ” Océan Atlantique : 4562 km” ouais, bin t’ y vas quand même, parce que quand t’ es là-bas, tu te dis que t’ es pas venu jusqu’ ici pour être là…

– Z comme ze map. Histoire de savoir de quoi on parle.

LE NO MAN´S LAND QUI AVAIT UN NOM

El Progreso, El Porvenir… Les bleds du long de la route, au milieu de nulle part, tout comme ceux situés le long de l´Amazone et constitués de 2 ou 3 maisons en bois au toit de feuilles palmier et dont le nom évocateur reflète une certaine idée du peuplement de ces régions où la vie “simple” entre intempéries et isolement est souvent rude. Il est aussi très fréquent de voir ces cabanes accrochées à une énorme antenne parabolique presque aussi grande qu’elles. Vivre dans un endroit reculé ne doit pas empêcher d´avoir accès à l´information des résultats sportifs ni à la suite de ton feuilleton télé préféré. Les autochtones, vêtus de la tenue traditionnelle de la région à savoir short, tongs et maillot de foot sponsorisés par Samsung ou Eletrobras et qui ne reçoivent que 2 ou 3 heures d´électricité par jour, peuvent ainsi participer à la grande fête des écrans plats, appareil-photo qui fait caméra et grille pain, gros 4×4 “écologique” et de tout ce qui passe devant leur fenêtre.

LE TREMBLEMENT DE TERRE & LE PEUPLE DES NUAGES

On prend donc la route, direction Chachapoyas, en haut de la montagne et quelques 10 ou 12 heures de bus plus loin. La route dans ce coin du Pérou n´est pas trop mauvaise, du coup on s´endort comme des cailloux malgré le film de bagarre habituel. Au petit matin, le bus s´arrête enfin et évidemment on pense être arrivé. C´est vrai qu’on est un peu long à la détente á ces heures suspectes à un seul chiffre… Il nous faut un moment avant de calculer la file énorme de bus et de camions qui est devant nous et dont on ne voit ni le début ni la fin; un tremblement de terre a eu lieu cette nuit et un pan de montagne a plongé dans la rivière en contrebas, défonçant bien entendu la route sur son passage.

On apprendra plus tard que la secousse était de magnitude 7 sur l´échelle des magnitudes. Nous voila coincés au milieu de cette belle vallée ou alors obligés de faire demi tour, sauf que ni l´une ni l´autre ne paraissent être une solution de choix. Au bout d´un moment, le bruit se répand qu´il est possible de passer á pied. Tout le monde prend ses affaires, on fabrique des brancards comme on peut pour les personnes agées et les blessés et en route ! Chargé comme des mules, zigzagant entre les morceaux d´asphalte qui surgissent ça et lá, on se presse comme on peut car la montagne continue de s´effriter dangereusement. Bref c´est passé sans trop d´encombre, juste un petit trek d´une heure.

Chachapoyas, notre destination, capitale de l´état d´Amazonas, perchée à près de 2500 d´altitude nous attend paisiblement. En langue locale, cela signifie peuple des nuages. Et pas uniquement à cause de leur consommation de feuilles de coca ! Faut dire que leur territoire s´étendait jusque dans l´Amazonie et qu’il a tendance à pas mal pleuvoir sur ce versant des andes.

Leurs ancêtres ont laissé des vestiges dans des endroits invraisemblables, dans la même veine que le Machu Pichu. La forteresse de Kuélap et son immense muraille perchée à 3000 m et dominant la vallée de l’Utcubamba…

Franchement tu te demandes comment ils ont fait… et cette manie d´empiler les cailloux ! et puis pourquoi mettre les ossements des défunts dans les murs de leurs maisons ? Les spécialistes sont sur le cas … En tout cas, ils ont su choisir un super endroit !

Autre vestige du passé, culinaire celui-là, et que nous avons goûté pour vous… mmmmmmmmm ! En plus, ça s´appelle le cuy, mais on n´a pas pu vous en garder car y´ a pas grand chose á manger dessus !

Mais bon, avec un verre de pif et une belle vue, tu boufferais n´importe quoi, même dans un resto péruvien! :)

CEVICHE EN RÉPUBLIQUE POULAILLÈRE

Hé hé…

De la banane en veux-tu en voila. En tranches, entière, frite, crue, bouillie, verte, trop mure ou a point, y a pas d heure pour en manger dans ta soupe ou avec ton riz et ce du Guatemala jusqu’en Colombie en passant bien sûr par le Costa Rica. United Fruit Company aurait presque pu déclarer son indépendance… on aurait eu droit aux états unis de la banane… On se demande quel aurait été le régime dans un pays pareil… Heureusement qu’y a pas le pays du jeu de mot…

En parlant de régime, le point commun culinaire entre tous ces pays serait plutôt le poulet. Il se décline à l infini, riz au poulet, riz au poulet avec des haricots, poulet avec du poulet. La grande question de midi au boui-boui du coin c est ” viande ou poulet ?”. En même temps, s il se trouve ainsi relégué à l état de sous-viande, c est sans doute dû au fait qu il est systématiquement pané et frit. Un régal me diront les admirateurs de KFC, oui répondrais-je en me moquant, surtout quand l huile de friture est changée environs tous les 15 jours. Je vois déjà pâmer comme des carpes nos lecteurs et néanmoins amis nutritionnistes ( et ils sont sans doute nombreux) et autres pontes de l´éthique alimentaire ( un peu moins nombreux je crois) car si l´on s´en tenait comme eux au fameux adage qui dit que l´on est ce que l´on mange, cette région ne serait en fait qu’une gigantesque basse cour sauf qu’on s´en rendrait pas compte, une sorte de Matrix où les agents Smith seraient de véritables poulets (élevés en plein air ceux-là). Tout le monde se lève au chant du coq et se couche á la nuit tombée… étrange, non ? Et la façon dont on voyage entassé á 120 personnes dans un bus de 50 places… Que veux dire le Lonely Planet lorsqu’il parle de Chicken bus ?

En entrant au Pérou, on ne s´attendait pas vraiment á autre chose. On a tout d´abord été agréablement surpris de retrouver le soleil, large et généreux. On était bien content de ressortir les tongs et le short aquatique. La mer aussi était de la fête, agitée, mais á une température á faire baver d´envie quelques stations balnéaires renommée de la côte languedocienne dont je tairais le nom. Un autre truc qui nous a bien fait plaisir, c est que ce réchauffement climatique était accompagné d’une approche culinaire différente de ce que nous avons pu rencontrer jusque là : les fruits de mer et les poissons et plus précisément le ceviche. Terrible ! Un bol d´air pour les papilles, un air frais qui sent un peu le poisson, mais quand même bien cool.

On en a donc profité pour faire le plein d´omega 3 et d´énergie solaire pour la suite du voyage. Le plan étant de retourner dans les montagne. On a donc dit au revoir à Tristan, Malena, Luisa et aux 15 autres chiens ( si si ) avec des noms humains qui vivaient avec nous dans la petite auberge de bambou et on s´est mis en route pour traverser les andes.

Bien sûr, on avait prévu de faire ça en bus, bus couchette même, histoire de profiter du confort des bus péruviens et éviter le risque de se faire inutilement des ampoules á nos petits pieds urbains et dénudés. Sauf que y´a eu comme qui dirait un hic…

MERCI LULU ET LOLO POUR CE BLOG!

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